ENLEVER LES FILS ASSASSINS
Bien qu’interdits, les fils barbelés représentent des pièges mortels pour la faune sauvage. Les chasseurs s’attellent régulièrement à les supprimer de nos paysages. Récit d’une journée dédiée, avec les aspirants chasseurs valaisans.
Texte et photo de Jean-Michel Reuteler
Les fils de fer barbelés, vestiges d’une époque révolue, sont de véritables pièges mortels pour notre faune sauvage. Malgré leur interdiction, rien n’a vraiment été entrepris de concret pour les supprimer systématiquement de nos paysages. Qui n’en a jamais croisé durant ses sorties dans la nature ?
Participation tous horizons
Pour remédier partiellement à ce fléau, l’Amicale des chasseurs d’Hérémence - Vex - Les Agettes a organisé une journée de manœuvre visant à supprimer le maximum de barbelés. L’action a été mise en place en collaboration avec le Service cantonal de la chasse, de la pêche et de la faune du Valais (SCPF), la Diana d’Hérens et de plusieurs citoyens de la commune d’Hérémence. En tout, une trentaine de personnes (candidats, chasseurs et amoureux de la nature) ont participé à l’exercice. Pour ne rien gâcher, le soleil n’a pas manqué à l’appel, et a rayonné sur les bénévoles durant les travaux.
Effort récompensé
Tôt le matin, plusieurs secteurs de la commune d’Hérémence ont été quadrillés par des équipes motivées, armées de gants, pinces et autres pieds de biche afin de libérer forêts et alpages de ces fils assassins.
Au fur et à mesure de la journée, les barbelés se sont entassés dans les remorques, et on pouvait observer une certaine fierté se dessiner sur les visages des participants. Leur engagement envers la sauvegarde de la faune se concrétisait par ces gestes simples mais essentiels. Tous étaient conscients de la nécessité de telles actions pour éliminer ces malheureux pièges.
En fin d’après-midi, fatigués mais heureux de leur travail, les participants ont contemplé le résultat de leurs efforts. Au moins cinq kilomètres de fils de fer barbelés étaient devenus inoffensifs. Quelques tôles ondulées égarées ont également été ramassées et ont trouvé refuge à la déchetterie.
La journée s’est terminée en apothéose autour d’une raclette et de quelques verres de fendant au stand de tir du Sauterot.